Monde Mort

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Type : Sentimental/Fantastique
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Résumé ? Indisponible pour le moment.

Le Récit :

Plumette a écrit:

PROLOGUE

  - Ne manges pas ça !
  - Pourquoi ?
  - Tu ne vois pas que c'est empoisonné ?
  La petite fille regarda le champignon sous tout les angles.
  - Comment on le voit ?
  - Il y a la racine qui était noire.
  - Alors pourquoi tu l'as pris ?
  - Pour soigner les blessures.
  Élise était perplexe :
  - Alors le champignon, il empoisonne les gens mais peut aussi les soigner ?
  - Ça dépend comment on l'utilise. Si tu le manges, il t'empoisonne. Si tu le frottes contre ta peau, il guérit tes coupures et tes bleus.
  - On va pouvoir guérir Ambre ?
  Les yeux de la mère s'assombrirent.
  - Non, ma chérie. On ne peut pas guérir ta soeur. Ambre a une maladie, pas une coupure.
  - Moi, je vais chercher un champignon qui va guérir Ambre !
  La mère eut un sourire triste.
  - Va lui rendre visite, plutôt.
  Élise courut dans les escaliers.
  - Ambre ?
  Un gémissement se fit entendre. Le coeur d'Elise fit un bond. Elle était heureuse qu'Ambre soit réveillée. La fenêtre était presque constamment ouverte, dans la pièce. Élise s'avança :
  - Ça va, Ambre ?
  Celle-ci, Ambre, était secouée de soubresauts irréguliers. Ses yeux étaient révulsés, ses mains tremblaient et son visage était figé de douleur. Puis, tout à coup, elle ne bougea plus, figée de sueur, les yeux toujours ouverts.
  Élise pleura, elle pressentait l’importance de l’évènement qui venait de se dérouler sous ses yeux. Elle descendit l’escalier en trébuchant une dizaine de fois, le visage en larme, dans l’intention de demander à sa mère si elle pouvait venir voir.

CHAPITRE I

  Élise se réveilla en sursaut, les joues trempées. Cela faisait cinq ans qu’elle faisait toujours le même cauchemar. Du haut de ses onze ans, elle s’occupait elle-même de la maison. Sa grande soeur, Ambre, était décédée ; son père, parti depuis longtemps ; et sa mère, incapable de s’occuper d’elle même depuis la mort de son aînée. Élise n’avait qu’une seule idée en tête : pouvoir fuir en sachant que sa mère s’en sortirait. Mais elle était sa seule famille et Élise ne pouvait l’abandonner.
  La jeune fille sortit pour faire un tour. Le vent était violent et très froid. Ses cheveux roux claquaient, ses doigts glacés trouvèrent vite un abri dans ses poches. Elle n’arrivait pas à regarder droit devant elle et plissait fort les yeux, essayant de distinguer les alentours. Le ciel était encore noir, la lune décroissante visible et les étoiles cachées par les nuages habituels de la ville.
  Élise retrouva son banc habituel, dans son parc habituel. Dès qu’elle déprimait un peu, elle se réfugiait ici, son carnet de dessin dans sa poche, un crayon de papier et une gomme de l’autre. La plupart du temps, elle dessinait ce qui se trouvait autour d’elle en fredonnant. Ses traits étaient de plus en plus précis, elle dessinait les ombres de chaque élément du paysage. Quand elle dessinait, elle oubliait ses nombreux soucis pour se concentrer sur son environnement, créer un monde, certes déjà connu, mais à elle. Elle dessinait aussi les personnes qui passaient, elle enregistrait leur visage dans sa mémoire et les reproduisait sur son carnet. Parfois, elle oubliait des détails et remplissait donc ses oublis par des touches personnelles. Parfois, aussi, elle inventait elle-même ses paysages , ses personnages et les faisait vivre de superbes aventures.
  Mais le temps était trop mauvais pour dessiner, elle s’assit donc sur le banc, ramenant ses jambes pliées sur elle, enfouie sa tête dans son manteau et s’endormit. D’un sommeil lourd et sans rêve.

  Quand elle ouvrit les yeux, le soleil était haut,  les passants étaient nombreux et surtout, la neige recouvrait le sol, les arbres et le banc. Sa mère devait l’attendre depuis une bonne heure et devait peut-être s’inquiéter.
Élise s’étira et se dirigea vers chez elle. Doucement. Doucement afin d’écouter la neige qui continuait de tomber, les yeux à demi fermés.

  Devant chez elle, des hommes. En costume noir. Élise plissa les yeux, suspicieuse, et un peu effrayée. Jamais elles n’avaient le droit à de la visite, elle et sa mère. Pourquoi maintenant, ça changerait ?
Quand elle se dirigea vers eux, ils se tournèrent mais leurs regards la traversèrent, elle eut l’impression d’être invisible et se retourna pour voir ce qu’il y avait à voir. Rien. Elle se dirigea donc vers eux et leur adressa la parole, paroles accompagnées d’un regard noir :

  - Que faites vous là, messieurs ?

  Ils l’ignorèrent totalement et continuèrent à marmonner entre eux. Ce fut comme un coup au coeur pour Élise. Comment pouvaient-ils l’ignorer totalement comme ça ? Elle fit d’une voix plus forte :

  - Oh ! Je vous parle ! Que faites vous planter devant mon chez-moi ?

  Les hommes ne semblaient même pas l’avoir entendue, ils continuaient de grommeler entre eux. Élise décida alors de les ignorer également et gravit l’allée qui menait à la porte de chez elle, toujours blessée de s’être fait si étrangement ignorée. Mais lorsqu’elle essaya d’activer la poignée, ses doigts passèrent à travers. Les yeux écarquillés, elle réessaya et ce fut la même chose.
  Existait-elle seulement ? Cette révélation la renversa littéralement, mais elle ne sentit pas le choc sur son dos, comme elle en sentait pas le froid ni la douleur que cette demi-nuit sur le banc aurait dû faire sentir dans ses articulations. Élise suffoqua.
  Était-elle... un fantôme ? Elle essaya de reprendre son sang froid, se leva et passa à travers la porte sans difficulté. Oui, un fantôme. C’était le terme le plus approprié à ce qu’elle était désormais, selon elle. La jeune fille déglutit. Difficile à avaler. Elle était donc morte. Comment allait-elle faire pour prendre soin de sa mère ? Puis une idée lui vint. Ambre. Allait-elle retrouver Ambre ? Ambre était également morte, après tout. Comment faire pour la retrouver ?
  Élise courut dans les escaliers et vit sa mère dormir d’un sommeil agité. Qu’allait-elle faire en se réveillant et voyant qu'Élise n’était pas là ? Allait-elle se lever ? Et quand elle allait apprendre qu’Élise était morte, qu’allait-elle faire ? Se suicider ? Probablement. Élise voyait mal sa mère reprendre sa vie à zéro avec ses deux enfants morts. Soudain, la jeune fille n’en put plus, elle s’écroula et fondit en larmes. En larmes immatérielles. Recroquevillée, elle s’essuya ensuite les joues avec ses manches. Elle se sentait déjà mieux, mais les questions affluaient à présent par centaines. Pourquoi arrivait-elle à toucher ses vêtements ? Avait-elle besoin de manger ? De dormir ? Où étaient les autres “fantômes” ? Existaient-ils au moins ? Comment était-elle morte ? Son esprit s’arrêta sur cette dernière interrogation, il fallait savoir.
  Elle fit le chemin dans le sens inverse jusqu’au banc, tout en constatant que les hommes en costumes étaient toujours là et en dévisageant les passants pour voir s’il n’y avait pas d’autres “fantômes” s’ils en existaient. Elle retrouva son corps sur le fameux banc. Elle avait beau être préparée, ça lui fit un choc de se voir, pâle comme un linge, les yeux fermés, morte. Elle se demanda vraiment comment elle était morte. Elle observa donc son corps, attentive au moindre détail. Il devenait bleu, mais elle ne saurait dire ce qui s’était passé. Elle devait morte de froid. C'était sûr, maintenant. Elle était bien un fantôme.

(Chapitre I non terminé)

CHAPITRE II

(A venir)

Argh cette histoire est trop bien ! Mais je ne suis pas trop suspense donc ça me pfff tape sur les nerfs !!!!

Ouais j'adore par contre j'en ai déjà lu une dans le même genre, mais j'ai hâte de lire la suite!

Merci :)

Je veux trop lire la suite, ton texte est accrocheur, on a envie de savoir comment elle est morte, vite !

Merci beaucoup, je ferais la suite prochainement :)

Salut, je viens de relire ton texte (oui, oui. Il est agréable à lire, en même temps !) et je trouve que ça serait mieux à la première personne. J'ai eu une révélation en relisant. Hihi ! ^^