Lettres de l'intérieur

4ème de couverture :

C'est Mandy qui envoie la première lettre. L'annonce de Tracey ne lui a pas particulièrement plu, elle n'a pas l'habitude de ce genre de truc, mais c'est un dimanche de pluie rasoir, et il faut bien faire quelque chose.
Tracey lui écrit que sa réponse était la seule valable, et que même si sa ville, Prescott, est très loin d'Acacia Park, ce serait marrant de continuer et de devenir de vraies amies par correspondance.
Au fil des semaines et des mois, les deux filles se fot des confidences, se racontenent leurs goûts, les petits copains, leurs sorties, se livrent de plus en plus et s'attachent l'une à l'autre.
Mais tout se gâte le jour où Mandy confie une lettre de Tracey à un ami qui part en séjour linguistique au lycée de Prescott. Tracey n'est pas et n'a jamais été inscrite au lycée de Prescott.

Votre Propre Résumé :

Nous sommes en Australie lorsque Mandy répond à l'annonce de Tracey et que le livre commence. Cet envoi de lettres va prendre de l'ampleur lorsque Mandy dévoilera la violence dont fait preuve son frère envers elle. Et quand elle se rendra compte que Tracey ne fait que mentir depuis le début sur son histoire et qu'en fait, elle n'est pas la lycéenne à la vie plus que parfaite, alors... lisez ce livre génial pour savoir !

Critique :

En premier lieu, le lecteur pourrait croire que ce livre contient une intrigue très ordinaire, avec des filles qui se plaignent de problèmes tout à fait normaux. Mais au fur et à mesure, on se rend compte de certaines incohérences dans les lettres de Tracey, tout comme Mandy le remarque elle aussi, peu après : (“Trace [...] cette histoire commence à me chiffonner. Tu m’as dit, [...], que tes parents étaient mariés depuis vingt-cinq ans. Et voilà soudain que ton père est mort à la naissance“). Et c'est à partir de ce moment-là, qu’on se rend compte, qu'en fait, Tracey n'est pas du tout ce qu'elle prétendait qu'elle était ; que dans des lettres on peut s'inventer une histoire ; et c’est là que le récit est devenu vraiment intéressant.

J’ai bien aimé l'originalité de l'histoire (aucune intrigue à ma connaissance ne ressemble à celle-là), même si le style de l’auteur ne diffère pas assez à mon goût d’une adolescente à l’autre. De surcroît, le fait que ce soit un roman épistolaire doit compliquer la tâche de l'auteur qui doit avoir envie de faire des écarts, comme par exemple pour décrire la discussion au téléphone : les filles en parlent dans leurs lettres, mais on ne connaît pas cette conversation dans les détails (pages 157 à 160). J’aime beaucoup aussi le suspens implicite qui avive la curiosité (alors au final, qui est Tracey ? Qu’a-t-elle a dit de vrai ? Pourquoi Mandy ne répond-elle plus?).

Mon moment préféré, c'est la fin. D’une part, de nous laisser comme ça sur notre faim, c’est assez frustrant, mais d’une autre c’est absolument génial de pouvoir se dire qu’on peut inventer la suite.

En conclusion, c'était un excellent livre au style fluide et à la fin totalement imprévisible.

Note : 17/20